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Biographie / Expositions

2001
Réalisations "60''"
Installation Vidéo
"Eclipse"
Film Compositing 8'30''
"Ad Libitum"
Film Super 8 (15')
Production Stéphane Trois Carrés/MJTV Exposition "Bidules y Fotutos" à Puerto-Rico. Alliance Française
"Géométries de l'intuition"
Festival Images Contre Nature (Marseille) Festival MediaTerra. Fournos Center Athènes

1999
Professeur de vidéo
à l'Ecole des Beaux-Arts du Havre
Président de la commission "Nouvelles technologies" à la SCAM

1998
Prix de la Vidéo Création-1998 de la Scam. 1997 ßcole des Beaux-Arts de Rennes

1993
"La quadrature de Trois Carrés"
Association Française Action Artistique Centre culturel français d'Oslo
Exposition "Love Me Tender"
Galerie Le Sous-Sol, Paris
Exposition Hôpital Ephémère, Paris

1992
Les Ateliers de l'ARC
Musée d'art moderne de la ville de Paris

1991
Exposition au Centre d'art contemporain de la ville d'Herblay

1987
Exposition "Les Allumés de la Télévision"

1985
Exposition Tony Shafrazi Gallery
New York

Télévision

2000
"Toxic TV".
Conception et élaboration d'une télévision Internet avec Sylvain Roume

1998
Conception "Les Annales d'exobiologie" pour La Nuit des extra-terrestres Programmes Courts/Canal+

1999
"L'Ode au rat"
L'oeil du Cyclone
Réalisateur : Jérome Lefdup
Programmes Courts / Canal+
Collaboration "Panlogon"
fiction en compositing
CICV
Réalisatrice : Lydie Jean-dit-Panel. Conception et habillage
"Que le Grand Tic me Toc"
L'oeil du Cyclone
Programmes Courts/Canal+

2000
"Inutile d'Insister"
L'oeil du Cyclone
Programmes Courts/Canal+

Quelques notes sur les travaux de Stéphane Trois Carrés

"L'espace est un instrument qui nous sert, non à représenter les choses, mais à raisonner sur les choses."
Henri Poincaré

Le travail de Stéphane Trois Carrés est une recherche encyclopédique sur l'espace, le temps et l'ontologie de la création. La vidéo, la photographie et la peinture sont autant de moyens d'investigations pour scruter ce domaine.

Attentif à la dialectique de l'ordre et du chaos, à la relativité d'échelle ce travail multiforme adopte l'esprit de l'étude de laboratoire. Chaque pièce donne lieu à une étude expérimentale. La pièce formalisée en est la réponse. Pas à pas comme la démarche du philosophe, ce travail constitue des réponses éparses, prenant leur cohérence dans la combinatoire des propositions. Stéphane Trois Carrés révèle une curieuse phénoménologie appliquée et jubilatoire dont l'essence est une oeuvre de peintre. L'exploration de l'espace-temps, se prolonge par une série d'expérimentations vidéo et images de synthèse. D'étranges interactions se déroulent en une dizaine de tableaux conçus "sui generis" des possibilités offertes par les instruments digitaux. Ces travaux expérimentaux établissent un pont ontologique entre les processus analogiques et digitaux de création. Cette démarche artistique simule les travaux des mathématiciens théoriques, l'œuvre issue d'une interrogation s'élabore dans l'errance intuitive des expérimentations, donnant corps à une méthode spécifique pour le travail envisagé.

VIDEO (Le principe)
Les travaux numériques sont le prolongement d'une réflexion peinte sur la nature du temps et de l'espace. Les outils artistiques peuvent être considérés comme des instruments d'investigation, permettant de relever des concordances poétiques, et d'élaborer une phénoménologie sensible de l'espace et du temps.

Eclipse
En 1999, le ciel européen est traversé par une éclipse totale. Spectacle eschatologique, elle donne lieu à de nombreuses images. Eclipse est une fresque hallucinatoire sur les possibilité d'exploration du macrocosme et du microcosme sur les images de l'éclipse totale de 1999. Eclipse décrit les différents champs d'explorations, les instruments ainsi que le phénomène d'observation.

Série 60''
(11') pour une sculpture de synthèse 60 secondes pour une sculpture de synthèse. Les outils d'images de synthèse ouvrent notre vision de l'espace sur des phénomènes impossibles, les lois de la physique sont débordées par le pouvoir mimétique des algorithmes à l'oeuvre. De surcroît l'image de synthèse en tant qu'oeuvre d'art plastique convoque le déroulement temporel comme un indispensable paramètre. Ainsi 60 secondes pour une sculpture de synthèse est une suite de boucles où se mettent à l'oeuvre des phénomènes spatio-temporel, jouant au lisière de l'entendement ou du perceptif. 10 tableaux d'une minute chacun, 10 boucles géométriques et temporelles pour la contemplation de formes impossibles. Réalisés comme des peintures, ces travaux montrent un seuil entre les formes analogiques et digitales. Il s'agit d'images de synthèses jouant avec les limites de la perception et certains états d'attente. De micro évènements viennent perturber l'observation des boucles et provoque la surprise.

Topologie de l'Intuition & Géométrie de l'intuition Vidéo
Image de synthèse (2x3') est un lieu expérimental où se joue un laboratoire de physique simulé.
" les géométries de l'Intuition " interprètent des formes mises en jeu comme dans un logiciel de vie artificielle. Conçues comme des peintures " les géométries de l'Intuition " se réfèrent au champ pictural en intégrant celui de la vidéo.

Ad libitum (Le film du film du film)
Un tournage aux multiples caméras qui filment une projection et quelques événements optiques. La scène devient le tournage, et les films s'auto-alimentent dans une circulation de reflets hallucinés. Les techniques employées sont : en super8, VHS C, DV et diapositives. Projet artistique de séquences en film Super8 de 3'30'', Il s'agit de filmer le film du film dans un décor renouvelé à chaque prise de vue. Dans le dernier s'accumulent potentiellement tous les films tournés et projetés précédemment. 5 films existent déjà, ce projet n'a pas de limite Objets & 360° Installation en image de synthèse. 5'30'' Issue d'un faisceau de réflexions menées lors de la réalisation de 60 '', 360° oriente la réflexion sur les jeux de l'espace et du temps. 360° est une installation vidéo de 4mx3m. plusieurs modules géométriques ont des rotations différentes, toutes sont multiples ou diviseurs de 60 afin de créer des boucles. Les rapports numériques des mouvements de chaque objet produisent des rapports numériques rationnels, permettant d'obtenir une forme cohérente. Ainsi la rotation horaire des objets rappelle les processus de division et de multiplication. L'observateur contemple une infinité de combinaisons possibles à chaque instant. La structure spatiale est unique :

360°
le paramètre d'une rotation complète sur soi-même, plonge l'observateur dans l'expérience du regard panoramique. Cette installation doit donner suite à une installation multi-écrans, dans laquelle l'observateur se situe au coeur du dispositif d'observation, s'approchant asymptotiquement d'un désir synesthésique ou les composantes spatiales Espace, Temps sont en jeu avec différents états de conscience.

Portraits & groupes

4x3'
Des visages en gros plan, l'image se reconstitue autour d'un mouvement pour offrir furtivement la vision cohérente d'un environnement reconstitué. Un petit instant d'attention devient le lieu de réflexion sur un visage et la possibilité de représenter l'être dans l'Espace et le Temps. C'est dans ces moments de révélation que l'on pense sentir l'être dans ce qui le constitue fondamentalement. Les portraits évoquent cette possibilité, celle de voir l'être représenté glissant dans le temps toujours changeant et éternel. C'est un développement relativiste du Nu Descendant l'Escalier. Portraits & groupes montre la malléabilité du Temps et de l'Espace, donnant au même moment tous les angles possibles de contemplation tout en jouant avec les propriétés continues du temps. Il n'y a plus de discrétisation possible car l'on sait qu'il est ontologiquement vain de couper le temps en petits morceaux. Portraits & groupes convoque de la sorte, l'expérience épistémologique de Laurent Nottales développant le concept de Relativité d'Echelle. Au coeur des dimensions on retrouve ce que l'on pourrait nommé l'échelle mésoscopique, celle où le portrait et la réflexion sur l'être humain est possible.

La séquence Photons

''Photons'' 3'30'' consiste dans la volonté de dépasser les limites de l'instrumentation. Le film Super8 est très peu sensible. Il faut de puissantes sources lumineuses pouréclairer une scène. La lumière devient sujet du film. Car il s'agit de capturer des photons, ils sont nombreux et divers. ''Photons'' regarde l'origine physique du cinéma comme un télescope percevant la lumière d'étoiles disparues. Pulsation Pulsation est une séquence de 3'30'' autour des flashes aléatoires d'un néon. L'informatique est impuissante à créer des suites aléatoires pures. Seule la nature, analogique et complexe peut nous offrir de l'infini et de l'imprévisible, les outils numériques peuvent tendre vers la complexité en multipliant les combinaisons possibles, Ces fréquences imprévisibles de Pulsation provoquent une vision poétique de la fascination qu'engendre l'imprévu. L'oeil attend le photon avec attention.

PHOTO

Des films, une insolation, une trace, la peinture Le travail de photographie est une fusion entre la capture du photon et le geste du peintre. Issu des réflexions sur l'image potentielle en peinture et en photo. La réalisation de la peinture joue sur plusieurs valeurs temporelles, celle de la préparation, extensible, relative, incertaine, le projet est ouvert aux intuitions, les éléments s'assemblent aux gré du cheminement de la réflexion. Et ensuite l'exposition, 30 secondes qui définiront les possibilit és ultérieures de l'oeuvre et enfin l'étape de révélation, ou dans les grains d'argent exposés existent des millions de traces possibles c'est à dire d'oeuvres possibles.
Le geste du peintre revient, non plus sur le dépôt mais guidant l'apparition des formes, le pinceau guide la révélation et la trace monte au regard Les formes et motifs préexistants reprennent un jeu, dans l'intense mixage des possibilités éventuelles. Le temps de la peinture est alors compté, quelques minutes pour révélé ce qui préexistent dans les sels d'argent.
Les zones révélées courent leurs transformations, les zones en attente se grisent. C'est alors que l'œuvre se constitue dans l'anxieuse anticipation du fixateur qui figera les potentiels révélés.
Dans cet étrange processus mariant la photographie à la peinture, l'oeuvre apparaît comme une point nodal joignant deux paradigmes essentiels de l'art, la trace et le potentiel Le temps et l'espace sont indissolublement liés. Nous avons vu le temps à l'oeuvre donnant la possibilité de l'espace. Surgissant du potentiel argentique, elles recomposent l'une des innombrables possibilités des films agencés lors de l'insolation. L'oeil cerne, la main applique. La peinture phénomène spatial entre en jeu. Il s'agit probablement d'une création du monde

TELEVISION

"Inutile d'insister"
Conception / Réalisation Stéphane Trois Carrés pour L'oeil du Cyclone est une émission de Canal+ marquante de la décennie. Sa réalisation, les thèmes abordés en ont fait un phénomène culturel. Sur la base d'une collection d'archives le réalisateur conçoit un essai visuel de 25'. "Inutile d'insister" est un travail sur l'inutilité. Revendiquée comme un fondement ontologique, alternative sociale, l'inutilité artistique est indispensable à la société. Elle propose une voie échappant aux contraintes habituelles du débat social, ni collectiviste, ni capitaliste. L'inutilité artistique rappelle que l'humanité fonctionne avant tout sur des valeurs spirituelles et que l'art en est une des champ d'expérimentation. Ce programme commandé et accepté par la chaîne ne fut heureusement jamais diffusé. C'est une commande formidablement inutile. Par conséquent, "Inutile d'insister" fut une des rares propositions artistiques télévisuelle de ce format. L'inutilité de ce programme, sa nature juridique font qu'il est indiffusable publiquement, il ne peut être que gratuitement et personnellement diffusé.
(Production / CANAL+ / Les Programmes Courts) Inutile d'insister !