: : : Penser Comme . . . . . . . . . Stéphane Trois Carrés : : : : : :
 
Tous................... Hilbert................ Philo................... Hal.................... Einstein............... improbable........... Joyce.................. martien..............
Maman................ Isadora............... Lune.................. le passant............ Cantor................ Riemann.............. chat................... Ulysse................
Hulk................... Warhol................ Newton............... Kubrick............... Ulysse................. Hawking.............. Clarkekent........... non Abel..............
John Glenn........... Planck................. Galilée................ Bonnard.............. Madona............... Confucius............. bla..................... Hopper................
Mencius............... vertical............... Truffaud.............. Hendrix............... pathfinder............
Ludwig Wittgenstein affirmait que si nous parlions le langage du lion nous serions incapables de les comprendre, le même animal convoqué pour être l'acteur de « la vengeance de la pelouse » de Richard Brautigan était rétif à ses enterrements pour finir par proposer d'être remplacé par une carotte...
Il est bien difficile de savoir comment pense autrui, à tel point de Lacan disait que le langage jouait sur des malentendus ou des sous-entendus, enfin rien de clair qui puisse être de l'ordre d'une énonciation lisse qui serait construite dans le fantasme rationnel. Richard, Ludwig et Jacques sont bien d'accord pour trouver que dans la relation de locuteur au locuté il y a un océan de possibilités. Alors le langage serait si opaque à une relation efficace et claire. Ou ne serait notre conscience qui tentant de dire quelquechose de ses intuitions serait incapable de franchir le seuil des mots, du gestes. La pensée restant finalement confinée à la conscience dans son infinité complexité et dans les boucles récursives de son auto-observation.

Penser comme... comme l'affirmation de notre solitude, de notre enfermement crânien des lors que l'on a pas choisi de laisser notre pensée courir au risque de se perdre, de s'épuiser dans le malentendu, ou de se transformer dans la désinvolture de l'interprétation.
Penser comme un exercice illusoire où la forme incarnée joue le rôle d'une éventuelle pensée.
Penser comme la possibilité de ressourcer notre vision du monde dans la distance qui nous sépare les uns des autres. _Stéphane Trois Carrés -2005